Apalone mutica mutica
C’est l’une des 4 espèces de tortues à carapace molle des Etats-Unis. L’espèce mutica comporte deux sous-espèce, l’autre étant Apalone mutica calvata.
Elle occupe un large territoire au centre des Etats-Unis. En captivité, c’est une tortue que l’on rencontre rarement. Pourtant, ses conditions de maintenance sont équivalentes à celles d’Apalone ferox, plus fréquemment disponible. Un grand aquarium (ou un bassin intérieur) avec un fond sableux permet d’héberger un couple. Les assauts du mâle envers la (ou les) femelles sont fréquents, mais si elles disposent de cachettes, elles peuvent les éviter.
Chelodina siebenrocki (= Macrochelodina rugosa)
Originaire de Nouvelle-Guinée et Indonésie, cette tortue à long cou est celle qui se rencontre le plus fréquement dans les élevages. Chez cette espèce, le cou est pratiquement aussi long que la dossière (30 cm au maximum). Elle chasse remarquablement tout animal aquatique passant a sa portée et susceptible d’être avalée. Pour l’attraper, elle projette on cou en avant (un peu comme un caméléon le ferait avec sa langue) et saisit sa proie.
La tortue charbonnière. Très répandue dans le Nord de l’Amérique du Sud, cette tortue exotique très colorée est très en vogue actuellement. Sa maintenance est aisée pour peu qu’on lui offre suffisament d’espace et un biotope qui convienne a ses besoins. Tortue tropicale opportuniste, le terrarium comprendra une partie « humide » et une partie « sêche ».
La reproduction est aisée et fréquente en captivité. Dès lors, préférez l’aquisition de spécimens nés en élevage plutôt que des adultes importés, car actuellement ces importations sont nombreuses et risquent de nuire, tôt ou tard, à l’espèce en milieu naturel.
Chelus fimbriata
La célèbre Matamata… Sans aucun doute la tortue la plus bizarre qu’il soit avec son aspect d’écorce bosselée et une tête disproportionnée terminée par une petite « trompe ». C’est une tortue qui ne sort de l’eau que pour pondre. Le reste du temps, elle reste dissimulée sur le fond des cours d’eaux lents d’Amérique du Sud, guettant le passage d’une éventuelle proie.
Cette tortue possède un régime exclusivement piscivore, happant les poissons qui passeraient à sa portée.
Certainement la tortue la plus agressive parmi toutes… Gare aux doigts!! La tortue hargneuse porte bien son nom… Elle est dotée de mâchoires très puissantes et tranchantes capables de sectionner en deux un poisson passant a sa portée…
Si l’on tient compte de son caractère belliqueux, la tortue hargneuse est une tortue qui vit très bien en aquarium (suffisamment grand!). La croissance est très rapide en captivité si elle est nourrie quotidiennement, et les adultes peuvent être matures au bout de 3 ans seulement! Mais ces animaux sont en général bien moins résistants que des animaux qui « ont pris le temps de grandir ».
Chinemys reevesii
Cette tortue de petite taille est une tortue fréquemment élevée dans les fermes en Chine… Non pour la terrariophilie, mais pour sa viande! Cependant, quelques individus parviennent quand même sur le marché européen, pour l’élevage cette fois. C’est une tortue sans problème qui vit bien en aquarium ou bassin. Il est même possible de la maintenir en extérieur durant la belle saison.
La tortue peinte porte admirablement bien son nom, à en juger par les fins dessins qui ornent son plastron. En tout cas chez les juvéniles, car au fur et à mesure de la croissance, ces dessins ont tendance à s’estomper.
C’est une espèce de taille moyenne qui vit très bien en captivité, et qui peut même s’acclimater facilement en extérieur durant les bons mois. Elle est omnivore et peut-être nourrie quotidiennement d’une part de nourriture carnée ainsi que de végétaux.
Cuora amboinensis kamaroma
Cette très belle espèce de tortue boîte est l’une des plus importée sur le marché international. A son grand détriment d’ailleurs car elle se raréfie à grande vitesse dans la nature, non pas uniquement à cause du marché terrariophile, mais bien à cause du marché alimentaire chinois!
En effet, ces tortues sont consommées chaque jour à grande échelle dans toute l’Asie, mais principalement en Chine. Quand on sait que cette espèce ne pond que quelques œufs par an et qu’il faut 4 à 5 ans pour qu’un animal atteigne sa maturité sexuelle… Il y a de quoi s’alarmer!
C’est une petite espèce de tortue originaire de Chine du Sud et de Taïwan. On rencontre aussi une population dans les Îles Ryu Kyu au Japon (Cuora flavomarginata evelynae). Bien que devenue rare dans la Nature du fait du ramassage intensif dont elle fait l’objet (voir Cuora galbinifrons, ci-dessous), c’est une espèce fréquente en captivité.
En réalité, c’est sans doute la Cuora qui s’adapte et se reproduit le mieux en terrarium. Elle est davantage terrestre et nage mal. Lorsqu’elle est en milieu aquatique, elle flotte plus qu’elle ne nage. Elle est omnivore et se nourrit d’insectes, de vers ainsi que de fruits murs.
Cuora galbinifrons
On rencontre cette très jolie tortue semi-terrestre au sud de la Chine, au Vietnam ainsi qu’au Cambodge et au Laos. Elle était jadis commune en captivité car importée en masse jusqu’au début des années 2000. Malheureusement, elle n’est pas si facile à élever et peu de reproductions ont eu lieu.
Désormais rare, il est devenu important d’en entreprendre l’élevage. Les populations de cette espèce subissent d’énormes pressions en Asie, du fait de leur ramassage intensif pour les marchés chinois. Outre leur utilisation en médecine traditionnelle, elles sont aussi largement consommées.
C’est la fameuse tortue géante des Seychelles. On la rencontre sporadiquement dans les élevages Européens et Américains. Tous les spécimens vendus proviennent d’élevages aux Seychelles ou à l’île Maurice. De ce point de vue, le programme de reproduction est géré de manière exemplaire. Peu de spécimens sont vendus chaque année, et les prix sont contrôlés de manière à garder une demande élevée pour l’espèce.
Il s’agit là d’une espèce non-identifiée originaire de Nouvelle Guinée. La taille des adultes avoisine les 40 cm. Comme pour toutes les elseya, la maintenance inter-spécifique est a déconseiller car ces espèces sont assez agressives avec les autres tortues.
Espèce très commune et très facile d’élevage ! Cette tortue aquatique habite l’Australie et la Nouvelle-Guinée. Elle se nourrit sans problème de toute substance animale ou végétale. Chose rare chez une tortue, on trouve désormais des « phases » chez cette espèce, comme l’emydura albinos ou erythrystique.
Geochelone elegans
Une des six espèces de tortues étoilées, sans doute la plus présente en captivité. Son élevage est assez simple pourvu que le terrarium soit assez vaste et comporte une zone plus sêche et une autre plus humide.
Deux formes existent; l’une d’elle, que l’on trouve en Inde et au Sri-Lanka peut atteindre les 7 kg et 35 cm de long. L’autre, présente essentiellement au Pakistan est dite « forme naine » car elle ne dépasse pas 2kg pour 20 cm. C’est cette dernière forme qui a été la plus importée pour le marché terrariophile ces dernières années.
Geochelone pardalis (= Stigmochelys pardalis)
La tortue léopard est une des grosses espèces de Geochelone. Des spécimens de 80cm de longueur issus de populations d’Ethiopie et Somalie sont connus. Cependant, la majorité des spécimens de la sous espèce babcocki (celle que nous maintenons) restent de taille raisonnable, entre 40 et 50cm.
Cette espèce, problématique lorsqu’elle est importée est par contre très adaptable lorsqu’elle est née en captivité.
Geochelone sulcata (= Centrochelys sulcata)
Cette superbe espèce au comportement très familier est sans doute la tortue terrestre la plus facile à garder en captivité. Atmosphère chaude et sêche, terrarium bien éclairé, nourriture en abondance… Voilà qui est simple. Mais il y a un revers a la médaille. En effet, cette tortue terrestre est, par sa taille, la 3ème plus grosse tortue terrestre au monde. Les mâles avoisinent les 100kg et les femelles 40-50 kg. Prudence donc lors de l’achat!
Voici une tortue asiatique victime depuis plusieurs années d’une chasse intensive pour le marché chinois. Comme la majorité des tortues asiatiques, elle est chassée pour être exportée et consommée. L’Europe a interdit son importation jusqu’à nouvel ordre, mais elle est toujours vendue aux USA.
En terrarium, c’est une tortue timide, qui reste souvent cachée. Il lui faut un terrarium humide, avec de nombreuses cachettes. Côté nourriture, elle est omnivore, mais les préférences varient selon les individus.
C’est l’une des plus petites tortues du monde. Les spécimens adultes dépassent rarement 10-12 cm. Elle est très facile à élever en captivité, que ce soit en aquarium ou en bassin extérieur.
Selon son origine géographique, elle hiberne ou non.
Depuis fin 2009, cette espèce ne peut plus être capturée dans la Nature pour être exportée et vendue. Cependant, de nombreuses fermes d’élevage ont commencé à l’élever, et on pourra donc trouver régulièrement de jeunes individus nés en captivité dans les animaleries.
Kinosternon (= Sternotherus) carinatus
Encore une espèce candidate à la maintenance en terrarium. C’est une petite tortue qui peut être maintenue dans un petit aquarium et qui peut même s’y reproduire facilement.
Elle tire sa particularité de sa carêne vertébrale très prononcée. Elle ne présente pas de difficultés, mais il faut prendre garde à l’agressivité intra-spécifique entre les mâles. Ces derniers doivent toujours être maintenus séparément.
Autrefois considérée comme sous espèce de Kinosternon scorpioides, c’est aujourd’hui une espèce à part entière. On la rencontre en Amérique centrale et dans le Nord de l’Amérique du Sud. C’est une tortue facile à élever, pour peu qu’on lui offre des conditions propres à son aire de répartition: il faut à tout prix éviter les températures trop basses. C’est pourquoi la maintenance en extérieur dans le Nord est déconseillée.
Kinosternon subrubrum hippocrepis
Cette tortue est largement répandue dans le sud-est des Etats-Unis. 3 sous-espèces sont décrites, et celle qui est présentée ici provient de la vallée du Mississipi. C’est une toute petite espèce ne dépassant pas 12 cm. C’est donc une espèce de choix pour l’élevage en aquarium. Comme pour toutes les kinosternon, inutile de vouloir garder les mâles ensemble, les relations intra-spécifiques sont très mauvaises…
Voilà une espèce magnifique! Parée de jaune à l’état juvénile, les mâles tendent à garder ces couleurs une fois adultes. C’est une grande espèce qui dépasse facilement 40 cm, mais qu’il est facile à élever dans de grands bassins intérieurs bien chauffés.
Cette magnifique espèce sud-américaine est aisément reconnaissable grâce à sa carapace noire intense et aux taches oranges fluo présentes sur le dessus de sa tête. C’est une tortue très facile à élever en aquaterrarium, car elle n’est ni vraiment terrestre, ni vraiment aquatique.
Voici certainement l’espèce de tortue la plus brillamment colorée! Chez certains jeunes spécimens, la carapace est ornée de dessins aux tons vifs, rappelant un peu ceux de certains papillons. L’espèce, présente en Amérique Centrale et introduite par l’Homme dans les Caraïbes, est rare en élevage.
C’est la plus grosse de toutes les Trachemys tropicales, certaines grosses femelles pouvant atteindre 60 cm!
La maintenance ne présente pas plus de difficulté que celle de sa célèbre cousine « à joues rouges ».